Protections jetables : quelques chiffres parlant sur leurs conséquences
Si on regarde d'un peu plus près les protections jetables comme les tampons et serviettes, on peut réfléchir à son utilisation : c'est à usage unique. Mais qu'est-ce que ça veut dire en fait ?
Ca veut dire que toute la fabrication, les matières premières, l'assemblage, l'emballage, le transport, la vente, bref, le processus entier jusqu'à l'arrivée dans les mains d'une personne menstruées, ne sert qu'à une chose : que l'objet soit utilisé quelques heures tout au plus, puis qu'il soit jeté. C'est tout.
Si on commence à évaluer ce que ça représente comme déchets et comme pollution pour chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque cycle, et ce, pour toutes les personnes menstruées sur cette planète, ça en devient vertigineux :
- Les protections jetables font partie des 10 objets en plastique à usage unique les plus retrouvés sur les plages européennes
- Elles mettent plus de 500 ans à se biodégrader, c'est donc une vraie catastrophe pour l'environnement et la biodiversité.
- Dans le monde, environ 1.9 milliards de personnes ont l'âge d'avoir leurs règles; et 1 personne menstruée utilisera environ 11000 protections jetables dans sa vie.
- Chaque année, se sont donc 45 milliards de protections périodiques qui sont produites et jetées dans le monde soit l'équivalent de 1400 par seconde !
- Si toutes les personnes menstruées faisaient le shift vers la cup, ce serait plus de 200.000 tonnes de déchets par an dans le monde qui seraient évités, et surtout des plages libérées de cette pollution plastique.
Ca fait réfléchir, non ? 🤯
Heureusement, il existe des solutions aujourd'hui : les protections réutilisables. Cup, culottes menstruelles, serviettes lavables,... chaque geste fait la différence, surtout quand c'est grâce à des alternatives qui sont meilleure pour ta santé, pour l'environnement et même pour ton porte-feuille !
On t'invite d'ailleurs à lire notre guide pour passer à la cup ou encore de jeter un coup d'œil à notre nettoyeur portable pour la cup.
Pour aller plus loin, retrouve toutes nos ressources ici :
- Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). 2019. Sécurité des produits de protection intime. Rapport révisé d’expertise collective. Avis révisé de l’Anses. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).
- Commission Européenne. 2018. Plastique à usage unique: nouvelles règles de l’UE pour réduire les déchets marins. Coin presse. Site officiel de l’UE. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).
- Commission Européenne. 2018. Reducing Marine Litter : action on single use plastics and fishing gear. Impact assessment. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).
- Hait, A., Powers, S.E., 2019. The value of reusable feminine hygiene products evaluated by comparative environmental life cycle assessment. resources, Conservation and Recycling, 150, 104422. doi:10.1016/j.resconrec.2019.104422
- London Assembly Environment Committee. 2018. Single-use plastics : unflushables. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).
- Luneale. 2021. L’impact écologique colossal des protections périodiques jetables. Blog. Ma planète. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).
- Organicup. 2022. Our impact. All matters. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).
- Eurostat. 2021. Population par classe d’âge. Population et conditions sociales. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).
- Sommer, M., Hirsch, J.S., Nathanson, C., Parker, R.G., 2015. Comfortable, Safely, and Without Shame : Defining Menstrual Hygiene Management as a Public Health Issue. American Journal of Public Health, vol.105 no7., pp1302-1311
- Times of India. 2017. Menstrual pads vs. tampons vs. menstrual cups. Times of India. [En ligne]. (consulté le 19 août 2021).